Le problème de la gomme constitue en effet un vrai casse-tête et ce d'autant plus depuis que les catalogues en ont fait un élément majeur de la cote (ce qui n'est à mon sens qu'une manœuvre commerciale, car autant l'état parfait peut se justifier dans certains domaines - monnaies, bandes dessinées... - autant l'instabilité et la fragilité de la gomme d'un timbre devraient l'exclure de facto des critères essentiels de la valeur dudit timbre).
Pourtant, la gomme était souvent retirée par les collectionneurs d'antan qui savaient quels dégâts elle pouvait occasionner et en particulier la rouille ou l'adhérence des timbres sur les albums en cas d'humidité (combien d'albums anciens - ou pas ! - on voit encore circuler dans les vide-greniers, remplis de timbres collés à même les pages par la faute d'une mauvaise conservation...). La gomme encore, vieillit et jaunit et avec elle, parfois, le papier du timbre qu'elle entraîne dans son sillage.
Bref, la gomme n'est qu'un atout de spéculation, car en matière de philatélie, l'essentiel demeure, au-delà des controverses et des désaccords sur le thème de ladite gomme, le recto du timbre et non son verso.
Mais les choses étant ainsi - et approuvées par la majorité des collectionneurs - il faut bien, donc, se pencher sur les manières de conserver cette sacro-sainte gomme et il semble que la meilleure façon de le faire soit de présenter les timbres dans des pochettes plastiques adaptées, sans acides et prévues pour adhérer le moins possible.
Pour éviter la rouille, la meilleure solution reste de consulter ses albums le plus souvent possible afin de les aérer - ce qui devrait être un plaisir pour tout collectionneur digne de ce nom ! - et d'isoler les timbres rouillés du reste de la collection. En trempant les timbres rouillés dans le trichloréthylène, on pouvait autrefois juguler l'avancée de la rouille - sans l'ôter pour autant - mais ce produit est désormais interdit. Il paraît que l'essence F a le même effet et il semble que cela soit vrai, d'après mon expérience personnelle.
Enfin et surtout, il faut stocker ses timbres dans un endroit sec, à l'abri de l'humidité, ce qui est plus facile à dire qu'à faire lorsque l'on habite dans une maison humide, ce qui est fréquent à la campagne ou avec les maisons anciennes.
C'est le cas en ce qui me concerne, raison pour laquelle je consulte mes albums quasi tous les jours (ce qui n'empêche pas certains timbres de finir tout de même par rouiller, hélas...). Pour ma collection de France, j'utilise des pochettes transparentes simple soudure Yvert et Tellier et mes timbres n'ont pas bougé depuis des années, ce qui témoigne probablement d'une certaine qualité.
Par pierrol le 02/10/2019 à 09h35:33